- éclaboussant
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⇒ÉCLABOUSSANT, ANTE, part. prés. et adj.I.— Part. prés. de éclabousser.II.— Emploi adj.A.— Qui éclabousse. Sa plume éclaboussante (SAND, Hist. vie, 1855, p. 102). La pluie tombait à flots (...) une pluie cinglante, éclaboussante (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Mlle Fifi, 1881, p. 154). L'eau éclaboussante et assourdissante (BARRÈS, Cahiers, t. 11, 1914-18, p. 44).— P. anal., dans le domaine visuel :• Le soleil explosait dans de la couleur crépitante, éclaboussante comme celle d'un millier de projecteurs qui se contrebattent et tournent, virent.CENDRARS, Les Confessions de Dan Yack, 1929, p. 104.B.— Au fig., dans le domaine mor. [Correspond à éclabousser I B] Un scandale éclaboussant (ROB. 1955). C'est le voyage éclaboussant à l'étranger de ce marchand de la cité, dont le fils de dix-huit ans inspecte dans la Méditerranée les 18 bateaux de son père (GONCOURT, Journal, 1858, p. 463).Prononc. :[
], fém. [-
]. Fréq. abs. littér. :37.
éclaboussant, ante [eklabusɑ̃, ɑ̃t] p. prés. adj.ÉTYM. D. i. (attesté XIXe); p. prés. de éclabousser.❖♦ Qui éclabousse.1 Qui couvre de liquide, en rejaillissant.1 La pluie tombait à flots, une pluie normande qu'on aurait dit jetée par une main furieuse, une pluie en biais, épaisse comme un rideau, formant une sorte de mur à raies obliques, une pluie cinglante, éclaboussante, noyant tout.Maupassant, Mademoiselle Fifi, p. 5-6.♦ Par métaphore :2 Je ne suis et tu n'es, dans les vastes flux des choses, qu'un point d'arrêt favorable au rejaillissement (…) Un court moment d'arrêt : le complexe, le doux, le violent mouvement des mondes se fera de ta mort une écume éclaboussante.Georges Bataille, l'Expérience intérieure, p. 124.2 Fig. Qui atteint par contrecoup. || Un scandale éclaboussant. — Un luxe éclaboussant, indécemment étalé.
Encyclopédie Universelle. 2012.